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7 novembre 2014 — par Elisabeth Gillion

Picards en pointe

Bilan d’une saison riche en événements internationaux où les meneurs picards étaient au rendez-vous.

La Picardie vivier de l’attelage à quatre chevaux, véritable vitrine du savoir-faire dans ce pays.
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Huit meneurs ont été retenus pour participer aux Jeux équestres mondiaux en Normandie cet été. Trois d’entre eux étaient Picards.

Stéphane Chouzenoux, dont le team vit au haras de Compiègne, ancien champion du monde solo faisait partie de l’équipe de France, avec Benjamin Aillaud et Thibault Coudry, installés respectivement au haras de Tarbes et au pôle du cheval et de l’âne de Lignières-en-Berry.
Stéphane aurait-il joué de malchance pour ces Jeux ? Avec un ensemble toujours en construction, il voulait « apporter des points à l’équipe. » Mission accomplie dans l’épreuve de dressage avec une belle note de 52,33. Tout aussi bien lors de la maniabilité qu’il a parcourue sans faute, avec tout juste un petit point de dépassement de temps. Nickel. Mais il a dû remplacer un cheval blessé en dernière minute par un autre moins bien routiné et lors du marathon, il a cassé une poulie attachant le palonnier, déséquilibrant les chevaux de timon et le privant de la performance attendue.

Du côté des concurrents individuels, on retrouve Sébastien Vincent, responsable des Attelages de Sacy-le-Grand, c’est sa première participation à ce niveau et il est plutôt heureux avec un dressage noté à 60,64 et une seule balle dans la mania.

Anthony Hordé, agriculteur à Domart-sur-la-Luce vivait son 2e championnat du monde avec appréhension à cause de la jeunesse de deux de ses chevaux, qui manquent d’expérience et sont peu habitués à la foule. Sa performance réside dans une mania sans faute ...

Lors des championnats du monde à Un cheval, on retrouve là aussi une équipe de France très articulée par les Picards.
C’était en Hongrie fin septembre et l’équipe, composée de Renaud Vinck, Marion Vignaud et Anne-Violaine Brisou, notre Cantilienne, est rentrée auréolée d’argent. Les Allemands emportent l’or.
A souligner, les Français ont impressionné en prenant la tête après l’épreuve de dressage, ce qui jusqu’ici n’était pas notre point fort.
Anne-Violaine est rôdée, elle est multimédaillée, après avoir déjà participé à 6 championnats du monde. Encore une fois elle menait un produit Oisien, Quatar, un araboulonnais de l‘élevage de Mesenguy auquel elle est fidèle en tant que vétérinaire et en tant que meneuse.
Le 4e meneur, jouant en individuel est lui aussi Cantilien. Yanncik Chérel se classe un peu loin, mais il a joué son rôle comme ouvreur pour aider ses compatriotes à bien déjouer les difficultés dans le marathon. Lui aussi apprécie l’araboulonnais et menait cette fois Ousou de Mesenguy. Cet élevage de Villotran est un vrai produit du terroir, qui sort des chevaux vifs, élégants, énergiques, assez prés de l’homme. Sans défaut ? Comme le souligne souvent Anne-Violaine.

Vue sur les championnats de France qui se sont déroulés à Lignières-en-Berry mi-octobre.
Là encore les Picards se font remarquer. Yannick Chérel est à nouveau champion de France à 1 cheval, sa collègue cantilienne Karine Poentis revient championne à 2 poneys et le Continois Philippe Gratpanche à 4 poneys. Lui aussi a une belle carrière de multimédaillé à un cheval derrière lui. Il a remonté un team poneys depuis quelques années et coache des jeunes meneurs au poneyclub de la Roulotte à Conty.

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