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12 octobre 2015 — par Elisabeth Gillion

Qui sont les cavaliers ? Qu’est-ce qu’un homme de cheval ? Mais où est passée la cavalerie ? Qui commandait la cavalerie en 1914 ?

Jean-Louis Andreani, cavalier, éditeur, publie « la grande guerre à cheval, le rêve brisé de la cavalerie française. »

Tous les cavaliers ont intérêt à lire ce livre.
Même ceux qui sont las des commémorations de la guerre de 14/18.
Car on y apprend l’essentiel : le respect de sa monture.

Ancien journaliste au quotidien Le Monde, Jean-Louis Andreani s’est installé dans un village prés de Compiègne pour avoir le plaisir de monter à cheval. En fait un trotteur étonnant, donc attachant avec qui il saute des barres et va en forêt. Pour le plaisir.

Cet audacieux a lancé une maison d’édition dédiée au territoire picard, qu’il a baptisée « Le Trotteur ailé », en l’honneur de son compagnon.
Sa dernière production, éditée avec l’IFCE – haras nationaux : « La Grande guerre à cheval, le rêve brisé de la cavalerie française, » vient de recevoir le prix Cadre Noir 2015.

Voilà une enquête minutieuse et bien écrite par un auteur qui souhaite intéresser aussi bien les cavaliers que les personnes étrangères au monde du cheval.
L’ouvrage distingue l’homme de cheval de celui qui monte dessus ... et comment cette différence a entraîné les hommes et les chevaux dans la cata, l’hécatombe en 1914.
Ici pas de langue de bois ; on dit les faits comme ils sont.
Suite à l’absurdité de la hiérarchie, au manque de stratégie et de préparation, 174 000 chevaux sont morts en 4 mois sur 800 000 réquisitionnés.
La cavalerie savait se battre avec panache, au galop, au sabre, à la lance : elle ignorait tout des nouvelles armes lourdes ! Maîtrisant l’attaque surprise foudroyante contre les fantassins, elle a obéit à des ordres ridicules ; il a été utilisée à contre emploi, et avec des montures faites pour le saut d’obstacles -voire le complet- incapables de supporter d’harassantes courses quotidiennes. La cavalerie disposait en effet d’anglo-arabes, d’anglo-normands, de barbes, de chevaux de course, et de plus en plus de montures importées d’Amérique.

« L’incurie des hauts responsables de la cavalerie ne semble pas faire débat. La guerre a aboli toute connaissance du cheval et toute règle à son emploi... » Les chevaux anglais ont été mieux soignés ... car il régnait à l’état-major britannique une mentalité différente.

Au milieu de la guerre, tout le monde a dû s’enterrer dans les tranchées, cavaliers comme fantassins, et leurs chevaux ont été cantonnés à l’arrière ou affectés au transport, ils ont rendu d’autres services ou attendu ... L’histoire millénaire du cheval de guerre et de la prestigieuse cavalerie française s’arrêtent là.

Arrive l’ère des blindés et de l’aviation. Certains cavaliers adaptent leur esprit héroïque à la guerre des airs, méprisant le risque, encore et toujours, pour repérer les forces ennemies du haut de leurs petits zingues en bois au-dessus du front de l’Aisne ... D’autres consacrent leurs rares permissions à prendre soin de leur monture tandis que se mettent enfin en place des services vétérinaires, mais les chevaux ont souffert mille morts dans cette sale histoire d’hommes.

19E80.
www.editionstrotteuraile.fr

Institut français du cheval et de l’équitation. Ecole nationale d’équitation et Cadre noir, Saumur.
www.ifce.fr

Voir en ligne : www.editionstrotteuraile.fr

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