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27 octobre 2016 — par Elisabeth Gillion

Un cheval de 12 ans ? Et alors ...

« Penser qu’il devient un diesel. »
ou
comment soigner sa monture quand elle vieillit.
Jean-Louis Andreani et 16 experts amoureux des chevaux répondent.

Le travail du cheval de plus de 12 ans vient de paraître aux éditions Belin.
Ce petit livre sérieux concerne tous les cavaliers soucieux de LEUR cheval, de le préserver et de lui offrir une retraite confortable quand il en a besoin.
D’abord une certitude : chaque cheval est un cas particulier. Mais certains indices de vieillissement sont communs, tout comme les quelques précautions à prendre.
Autour de Jean-Louis Andreani, journaliste installé dans le Compiénois et fort attaché à son trotteur, des témoignages de vétérinaires, d’écuyers du Cadre Noir, des cavaliers, des chercheurs de tout poil. Ces professionnels de haut niveau abordent le sujet d’après leur expérience et donnent des conseils aussi précis que malins pour faire face à la fatigue, à l’arthrose (inévitable), aux affections respiratoires, aux infections récurrentes.
Voici des explications, des témoignages, des tableaux, des dessins pour expliquer toutes les facettes de la question.
Et envisager les étapes successives : ralentir l’entraînement, mettre à la retraite, soigner, achever.

Longtemps on a arrêté la compétition d’un équidé à l’âge de 12 ans, ce n’est plus le cas, la plupart de nos chevaux sont performants bien au-delà. Maintenant on parle plutôt de régression à partir de 15 ans, voire 20 ans.
Leur alimentation a changé, les sols, la manière de les utiliser aussi. Notre comportement aussi.

On commence par observer les signes apparents de vieillissement, de raideur, les changements de comportement de notre compagnon. Soyons attentif à la tenue de l’écurie, à l’évolution des rations et des compléments (essentiel), veiller à ce que la nourriture soit bien ingérée et bien digérée (attention au gaspillage), varier le rythme des sorties, déferrer si le cheval vit au pré essentiellement, continuer à parer les pieds aussi souvent (mais garder les fers orthopédiques s’il en a), vacciner et vermifuger au même rythme, tout ceci pour maintenir à la fois le mental de l’animal et son état physique général. « Il faut continuer à susciter une attitude positive et enthousiaste. »

« Penser qu’il devient un diesel » et varier les exercices et les itinéraires, prendre le temps du travail au pas, l’amener à vivre en pâture (sans pente fatigante), en groupe de tous les âges (après avoir vérifié les saines relations avec ses congénères ou au moins avec un compagnon animal), l’accompagner en marchant à pied pour être ensemble plus longtemps et parce « qu’un cheval ne marche jamais assez », « s‘en tenir à ce qui lui fait plaisir. »
Surtout accepter que son caractère évolue et qu’il mette un temps fou à s’habituer aux changements d’habitat, de mode de vie et de compagnons –voire ne s’y habitue pas.
Enfin, savoir que la présence humaine est devenue au fil des ans aussi importante pour lui que celle des équidés, surtout s’il a vécu en box l’essentiel de sa vie.

La conclusion revient à l’écuyer de Saumur, Fabien Godelle : « les chevaux âgés ont le même entraînement mais on fait plus attention. Si on voit une baisse de moral ou de forme, on les oublie un peu... On les laisse dans l’équilibre musculaire qu’ils ont trouvé... Parfois on les croit finis, on les laisse tranquille six mois au pré et ils refleurissent ! »

Le travail d’un cheval de plus de douze ans, Jean-Louis Andreani, chez Belin. 20 €

Jean-Louis Andreani, journaliste écrivain éditeur et fin cavalier.
www.editionsdutrotteuraile.com

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