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25 juillet 2006 — par Jacky Lacherest

Elevage du Poncelet : l’ambition de Joëlle de Ruyter

Depuis trois ans, Joëlle du Poncelet s’attache à bâtir un élevage de trotteurs français de qualité et se bat au sein de Qualitrot pour que la Thiérache soit une terre d’élevage au même titre que la Normandie.

« C’est mon père qui m’a passé le virus. » Joëlle de Ruyter se souvient encore de cette époque où son père, agriculteur et éleveur de chevaux, l’emmenait voir les courses à l’hippodrome de La Capelle, « la grande sortie du week-end. » Que de souvenirs ! Elle attendra 2003 et son retour en France pour revivre des moments aussi intenses en se lançant dans l’élevage. Installée dans la ferme familiale à Vigneux Hocquet, entre Vervins et Montcornet, Joëlle de Ruyter élève cinq juments « de trotteur français pur », insiste celle qui veut perpétuer les origines françaises. Et pas question de faire une grande écurie. Son objectif est de produire un élevage de qualité qui fera le bonheur de propriétaires d’écuries de courses. Le premier poulain, Orlov du Poncelet, est né il y a trois ans et court depuis un mois. Depuis, l’élevage de Joëlle de Ruyter n’a cessé de s’agrandir : Philéa du Poncelet est en cours de qualification et Paco du Poncelet a terminé il y a quelques jours troisième à l’hippodrome d’Amiens.

Développer le label Qualitrot

Outre cette passion, Joëlle de Ruyter est vice-présidente de l’association Qualitrot qui « offre l’occasion de discuter et d’échanger entre éleveurs et d’être réconforter de voir que des jeunes se battent », explique t-elle. Se battre ? Tout à fait « pour amener le sperme en Thiérache afin de limiter les coûts de transports et les risques sanitaires », dit-elle et de renchérir : « nous vendons des poulains moins chers que les normands, alors qu’ils nous reviennent plus chers à l’élevage. » C’est donc en développant le label « Qualitrot » que les éleveurs de la région pourront s’en sortir, améliorer la génétique des juments et régler le problème de l’insémination. Dynamique, femme de caractère, Joëlle de Ruyter est conscience qu’il faut sans cesse innover pour se démarquer de la Normandie, terre d’élevage par excellence. « Nous avons ici de bonnes prairies et des atouts, mais la région est considérée comme difficile par les professionnels vis-à-vis de la Normandie. » C’est dans cet esprit d’innovation que l’association Qualitrot organisera le 9 juillet prochain sur l’hippodrome de La Capelle une présentation de poulains, dans le cadre d’une réunion PMU qui offrira une couverture médiatique exceptionnelle. Passionnée, membre de Qualitrot, déterminée, Joëlle de Ruyter s’est donnée l’objectif de produire un élevage de qualité et montrer « que dans l’Aisne, nous sommes capables de tout faire », conclu t-elle.

Jacky LACHEREST

  • 25 Jui Mardi 25 juillet 2006Aisne (02) – Réunions Trot
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