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12 novembre 2005 — par Jacky Lacherest

Georges Mathieu, le dentiste des chevaux

L’axonais Georges Mathieu est l’un des seuls dentistes équins à exercer au nord de la France. Pour faire reconnaître sa profession, il se bat, comme ses collègues belges, auprès des instances européennes.

L’axonais Georges Mathieu est l’un des seuls dentistes équins à exercer au nord de la France. Pour faire reconnaître sa profession, il se bat, comme ses collègues belges, auprès des instances européennes.

A 24 ans, Georges Mathieu vit de sa passion. Depuis deux ans, il exerce le métier de dentiste équin. « Cette décision d’en faire mon métier », précise t-il « date d’il y a dix ans lorsque mes parents ont perdu une poulinière pour des problèmes de dentition ». Avant d’en arriver là, le jeune homme de Mauregny-en-Haye (près de Laon) aura parcouru un long chemin de formations en dehors du pays. Après une scolarité classique, il part se former sur les terres de Shakespeare, puis retrouve le continent européen et plus précisément la Belgique, là où sont formés les meilleurs maréchaux-ferrants. Et aussi les deux seuls diplômes européens de dentiste équin. La théorie sera suivie de périodes de stages chez des dentistes « pour acquérir les techniques et connaître l’approche du cheval », explique Georges Mathieu qui exerce aujourd’hui son métier entre la Normandie et la Belgique en n’oubliant pas le centre d’entraînement de La Capelle où est stationné un grand nombre d’entraîneurs de la région.

Reconnaître la profession

Comme chez l’homme, le cheval rencontrera tout au long de sa vie des problèmes de dentition. Chez les poulains, « il faut retirer les dents de laits », indique le dentiste « car le cheval n’est pas au travail pendant qu’il cherche à les perdre ». Les contrôles se font tous les six mois pour les chevaux âgés de moins de cinq ans. Au-delà de cet âge, un seul coup d’œil une fois par an suffit. « Le plus gros travail consiste à limer avec la meule le côté vestibulaire lingual, c’est à dire de limiter le frottement de la dent contre la mâchoire », explique Georges Mathieu. « L’approche du cheval est importante. Il faut être sûr de soir et j’ai cinq minutes pour être copain avec lui », dit-il. Si pour beaucoup d’éleveurs la dentition est moins importante que la qualité du fer posé, une mauvaise santé influence sur le côté digestif, sur le dos et les résultats sportifs. « Comme si un athlète courait avec un lumbago ! » L’information auprès des professionnels est l’un des soucis de Georges Mathieu qui souhaiterait que les gens prennent enfin conscience de l’importance de la bonne santé de leurs chevaux. Le jeune dentiste se bat aussi pour que l’Etat français reconnaisse une profession souvent exercée dans l’anonymat par des personnes non formées. Une reconnaissance qui passera par la commission européenne auprès de laquelle les professionnels belges et français essaient d’influencer depuis quelques années. La patience devrait l’emporter !

Jacky Lacherest

Photo : Georges Mathieu, la passion avant tout !

  • 12 Nov Samedi 12 novembre 2005Aisne (02) – Divers
    Georges Mathieu, le dentiste des chevaux

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