Dans le cadre des J.O. 2012, Hardelot a en effet été labellisé "base arrière", afin de recevoir les équipes étrangères désireuses de s’entraîner et de préparer l’échéance internationale qui se déroulera outre-Manche en août.
Pour satisfaire les exigences et mettre en place les équipements spécifiques nécessaires à l’entraînement des chevaux, et selon les études menées conjointement pas les Haras nationaux et le Conseil Interrégional du cheval Nord-Pas-de-Calais Picardie, le site va se doter, jour après jour, des outils nécessaires à sa labellisation pour un montant total de près d’un million et demi d’euros. « Des structures pérennes qui ne serviront pas exclusivement le CSI d’avril », selon Jean-Pierre Pont, maire de la commune de Neufchâtel-Hardelot.
Une tribune semi-couverte, d’une capacité d’accueil de 450 places, sera totalement achevée en juin.
La carrière en sable, destinée durant les jours de compétition à l’échauffement des chevaux, devrait être prochainement agrandie.
L’avenue Charlemagne, située entre le terrain en herbe et le centre équestre, devrait également connaître quelques aménagements afin de faciliter le stationnement et le rangement des poids lourds lors des compétitions. Cette zone devrait devenir "zone de rencontre" et obliger une circulation "douce" (vitesse autorisée : 20km/h).
Enfin, la piste cavalière, partant du centre équestre à destination de la plage, devrait être intégralement refaite.
En plus de ces installations, Guy Rohmer, directeur du centre équestre d’Hardelot, a décidé sur ses propres fonds, de mettre à disposition des délégations étrangères, 17 boxes répondant aux normes imposées par le règlement international.
Le champion du monde en titre sur la Côte
En ce qui concerne le CSI3*, qui se tiendra du 7 au 10 avril, Gilles Brousse assure qu’on n’aura jamais vu un tel plateau de cavaliers venir fouler le terrain en herbe hardelotois. Parmi eux, et il figure déjà sur l’affiche d’annonce, le Belge Philippe Lejeune, sacré champion du monde en 2010 à Lexington, avec son excellent Vigo d’Arsouilles. On ne connaît pas encore l’ensemble des participants, mais déjà, quelques noms tels que ceux du Britannique John Withaker ou des Irlandais Denis Lynch et Jessica Kurten sont murmurés dans les rands de l’équipe organisatrice.
Gilles Brousse assure que, pour l’instant, le plateau de sportifs accueillis en avril prochain est digne d’un CSI4*.
Question dotation de l’ensemble des épreuves, le montant a été revu à la hausse : 25 000 euros viennent s’ajouter aux 104 000 euros en jeu l’année dernière. Dans ce contexte, on est en droit de se demander si Hardelot vise une étoile de plus. L’objectif est bien sûr tentant, les avis quelque peu partagés. Car la marche, pour mettre en place une compétition de cette ampleur est assez haute. « Lors d’un 3*, les cavaliers se logent par leurs propres moyens, explique Gilles Brousse. Un 4* nous contraindrait à inviter les sportifs. Il nous faudrait 50 000 euros supplémentaires ». Une somme évidemment non négligeable qui ne semble pas encore à portée de l’événement aujourd’hui. Néanmoins, s’il ne le porte pas l’étoile de plus à son blason, Hardelot pourra bientôt se vanter d’avoir des infrastructures et d’accueillir un plateau de cavaliers digne d’un 4*.
Une réussite qui est le fruit du travail et de l’investissement de toute une équipe.
