“J’ai eu la chance de débourrer Nino”

Le week-end dernier, sur la piste genevoise, Nino des Buissonnets, 15 ans, a fait ses adieux à la compétition. Un moment incontestablement émouvant pour son cavalier, le Suisse Steve Guerdat, qui a notamment glané avec son bon Selle Français une médaille d’or à Londres en 2012.

Avant d’arriver dans les écuries de l’un des meilleurs cavaliers mondiaux, Nino a fait un bout de chemin dans le Nord. Né chez Jean-Luc Deroubaix, le fils de Kannan est resté quelque temps dans les écuries de Patrick Varlet avant de prendre la direction du haras des Princes à l’âge d’un an et demi. “C’était un cheval très démonstratif sur la barre, se souvient Marius Huchin. Mais il avait un sacré caractère. Nino, il fallait lui dire vous”. Le Selle Français est débourré par Benjamin Tristram, cavalier nordiste et salarié du haras entre 2004 et 2006. “J’ai eu la chance de connaître Nino à ses débuts, explique le sportif, aujourd’hui installé en Picardie, à Talmas. Nous avions commencé le travail avec l’équipe du haras à la fin de l’année de ses 3 ans, en vue de préparer la saison des 4 ans. Ce dont je me souviens, c’est que Nino n’était pas très porteur et qu’il était assez petit. Comme je suis assez léger, c’est moi qui suis monté dessus en premier. Nous faisions attention à bien doser les séances car Nino avait beaucoup d’énergie et il n’était jamais fatigué. Mais c’est vrai qu’il avait déjà un vrai caractère. A l’obstacle, ce dont je me souviens, c’est qu’il était très respectueux et sautait avec beaucoup de marge. Il était assez chaud sur les parcours”. Après un début de carrière sous la selle de Guillaume Foutrier, Nino des Buissonnets entame la compétition avec Steve Guerdat en 2011 et se classe rapidement sur les épreuves des différents circuits internationaux. Les Jeux Olympiques en 2012, le Grand Prix de Genève l’année suivante, l’étape Coupe du Monde d’Helsinki en 2014 ou le Grand Prix de La Baule en 2015 sont quelques unes de ses plus belles victoires.

P.-S.

Le crédit photo : Studforlife

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“J’ai eu la chance de débourrer Nino”

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