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18 octobre 2010 — par Elisabeth Gillion

L’attitude verte. Octobre : c’est la rentrée des éco-gardes à Conty.

S’occuper d’un espace naturel, des espaces verts dans une ville ou un canton, vivre et travailler dans un parc régional, éduquer les enfants à la connaissance et au respect de la nature : voilà un bien beau métier.
Il est nouveau, il évolue chaque année. Il s’enseigne sur une année au sein du centre équestre du Val de selle, en pleine campagne, à Conty (Somme).
La formation (560 heures) débouche sur un certificat de spécialisation d’initiative locale, un diplôme reconnu qui permet à un bon cavalier de protéger un secteur et d’y accompagner les visiteurs.

La formation s’adresse aux cavaliers disposant d’un galop 4 qui réussissent les tests de sélection et présentent un projet d’avenir avec une lettre de motivation. « Il faut une bonne résistance physique pour vivre dehors toute l’année, apprécier la nature été comme hiver et avoir envie de discuter, d’aller vers les gens car l’éco-garde cumule deux rôles : la surveillance et l’action éducative, » souligne Allain Houard, responsable de la formation.
Du haut de son cheval, l’éco-garde voit tout : un emballage jeté dans les fourrés, un chemin attaqué par une charrue débordant du champ, la rivière polluée, la disparition d’un poteau indicateur, un passage de sangliers… Il signale toutes ces informations à son employeur, gestionnaire des lieux. Voilà pour la partie maintenance. « Tout en surveillant, il doit expliquer aux visiteurs les règles à suivre, les orienter s’ils sont perdus, indiquer un camping ou un restaurant, une chambre d’hôtes. Il doit profiter des rencontres pour présenter le milieu et les points de vue ou sites intéressants à découvrir — voire raconter ce qui s’y passe. Il doit pouvoir animer une visite avec des élèves, une association, un centre aéré … » C’est dans cet esprit qu’une une partie de la formation tourne autour de la prospection écrite et par téléphone et internet, la composition d’une plaquette d’informations sur le patrimoine et les loisirs, des exercices de marketing, en français et — pourquoi pas — en anglais.

Responsable de sa cavalerie, l’éco-garde assure son entretien et son harnachement. La formation déroule les notions de pansage, hygiène et soins quotidiens, y compris un minimum de soins des pieds et naturellement. Concernant l’équitation pure, il apprend à maîtriser les trois allures, la station immobile, la pratique équestre en terrain accidenté (conformément au règlement national du TREC) et naturellement, le code de la route et la circulation en forêt … Enfin, l‘éco-garde apprend à s’orienter, à lire les cartes et à repérer les types de paysage, il connait les conditions de circulation en forêt domaniale ou privée, sur les chemins ruraux et en agglomération…

Chaque cas est différent, l’installation sur le territoire dépend des collectivités locales, des relations avec les centres équestres, du caractère de l’éco-garde et des lieux qu’il a en charge.

Bourses disponibles au sein du conseil régional. Comme les candidats viennent de toute la France à Conty, que les situations personnelles sont très variées, il vaut mieux de renseigner avant toute démarche auprès du Val de Selle : 03 22 41 63 30.

Voir en ligne : www.val-de-selle.com

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