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13 avril 2015 — par Elisabeth Gillion

« Le haras est en vie, il est en ville, il donne envie ! »

tel est le slogan du haras de Compiègne pour attirer des visiteurs et recentrer ses partenaires de la filière équestre sur les services qu’il offre.

Création d’un club de mécènes pour le musée des transports qui pourrait ouvrir au haras.

Menacé de disparition en 2008, le haras de Compiègne est désormais confirmé dans ses fonctions liées au contrat d’objectifs de l’IFCE. Mais chaque établissement cherche sa propre articulation. A Compiègne, prés du palais et de la forêt, les magnifiques écuries du roi Louis XV pourraient abriter les collections de voitures hippomobiles et automobiles installées au palais impérial. Ce projet, annoncé depuis des années, vient de franchir une étape avec l’appel à mécènes lancé par le ministère de la Culture.

Il s’agit d’exposer une centaine de voitures hippomobiles, une trentaine d’automobiles, des traîneaux, des cycles, les accesssoires de voyage, bagages et œuvres d’art (offerts par les carrossiers et constructeurs) pour illustrer la période charnière du passage de l’hippomobile aux moteurs à vapeur, électriques et à essence : « la France a été l’un des pays les plus inventifs au monde dans le domaine de la locomotion, précise Fleur Pellerin, ministre de la Culture. Nous avons la chance d’avoir un musée national qui raconte ce passage ... » L’aventure conjugue des expériences techniques et esthétiques que le bel écrin en pierres du haras servira au mieux, ce musée est donc classé dans les grands projets du ministère. Car les collections sont depuis longtemps interdites au public pour des raisons de sécurité.

Le projet financé par le ministère de la Culture avec la communauté d’agglomération et le conseil général, associera des mécènes pour la première tranche de travaux (20 millions). Le mécénat peut être financier et/ou en nature ou de compétence, selon les souhaits du donateur, il peut être attaché à une salle ou à un thème spécial, les dons peuvent s’échelonner dans le temps, avec un minimum de 100 000E.

L’IFCE continuerait à occuper une partie des locaux et se verrait confier l’animation pédagogique et la mise en valeur des métiers liés à l’hippomobile et aux chevaux. « On attend que le tour de table soit bouclé avant de se positionner, tout en étant très ouvert à cette proposition, » explique Marion Lhôte, directrice du haras dont les bâtiments sont presque vides.

En effet, l’étalonnage a été privatisé et confié à Bruno Lechevalier qui s’est installé à Borest (60).

« Le contrat d’objectifs et de performances 2014/2017 défini par les deux ministères de tutelle, l’Agriculture et la Jeunesse et sports, place l’IFCE en appui à la filière. » Ceci implique la mise à disposition des connaissances via le point EQUIINFO animé par Nathalie Vasseur. Par ailleurs l’IFCE assure la tenue des bases SIRE, le contrôle d’identité et de la bonne santé des chevaux, accompagne les sportifs de haut niveau et les chercheurs, propose des formations grâce au réseau du Cadre noir de Saumur, aide à monter des dossiers administratifs et doit développer nos trois races : le Boulonnais, le Trait du nord et le Henson.

Dans cet esprit, l’ouverture au public se poursuit avec présentation des races, de leur comportement, de leurs utilisations, etc... Un colloque sur le cheval territorial est annoncé pour début juin à Compiègne.

« Globalement notre mission tend à lancer des idées et à mettre sur pied des dossiers avant de les transférer au privé. »

Prochain rendez-vous : la journée de l’attelage de loisirs le 19 avril, en liaison avec l’ARAP et le palais imérial.

Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) direction Picardie-Nord-Pas-de-Calais
Haras national de Compiègne, Marion Lhôte, directrice.
1, Bd Victor Hugo. 60 200 Compiègne
marion.lhote@haras-nationaux.ifce.fr

Musées et domaine nationaux de Compiègne et Blérancourt
Emmanuel Starcky, directeur : 03 44 38 47 26.
emmanuel.starcky@culture.gouv.fr

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