Quels sont les enjeux d’une course de chevaux de traits ? En 1991 Bruno Pourchet, au haras de Compiègne décide de redorer l’image des traits et de les relancer car leur petit nombre met en péril le capital génétique et les 9 races françaises uniquement élevées pour la boucherie. « Après avoir inventé un cheval pour la guerre, le sport, le loisir, voici le trait polyvalent de loisir, de compagnie et de travaux divers » explique son successeur, Stéphane de Veyrac.
Depuis, les traits se sont retrouvés une place dans notre société, leur image est redevenue
Positive et leur capital de sympathie infini. Largement grâce à la Route du poisson.
Elle suit le chemin des chasse-marée, ces juments boulonnaises qui emportaient en 24h le poisson de Boulogne à Paris, du Moyen Age au XIXème siècle en empruntant les vallées pour aller vite. Quatre relais sont historiques, comme Montreuil, Hébécourt, Cires-les-Mello et Chantilly ; les autres pas.
Mais au-delà de la nostalgie, la générosité fait des émules, la route fédère les partenaires : l’association pour la promotion du cheval (AP3C) présidée par une figure du monde équestre Michel Souplet, ACTIF, son équivalent en Ile-de-France, les départements et les régions, la filière poisson, l’association Traits de génie et tout le monde des courses, des clubs et des éleveurs, unis pour une fois. Enfin, les sponsors (trop rares) se succèdent, comme Bayo, spécialiste du GPS, installé en Bourgogne, qui réalise les « road books » à partir des cartes IGN et assure le suivi en temps réel des équipes.
Le budget 2005 se monte à 260 000E, mais c’est sans compter l’énergie des centaines de bénévoles !
E.GILLION
