D’abord, les sélections –ou play off - pour le championnat du monde se dispute à 14 goals, avec des joueurs classés au maximum en handicap 5. Notre formation comprend 2 handicaps 5 : Pierre-Henri N’Goumou et Patrick Paillol (qui ont un parcours international et se connaissent bien). Avec eux arrive Julien Reynes (han 3) qui appartenait à l’équipe de France lors des championnats d’Europe 2016 et qui a bien en tête les techniques des adversaires. Alexandre Sztarkman complète le quatuor. Au cas où, les remplaçants sont désignés : Clément Delfosse (han5) et trois jeunes expérimentés à l’international : Florent Garraud, Adrien Legallo et Corentin Maillet.
La règle est de sortir 2 places par continent. Les Français devront affronter les terribles Anglais (qui finissent toujours par gagner), les Irlandais (champions d’Europe), les Allemands (avec une attaque redoutable), les Espagnols (en progression) et les Italiens malins (renforcés par des Argentins à double nationalité).
« C’est très tôt en saison et nos chevaux passant l’hiver au pré, il a fallu les mettre au travail mi-février. Fin avril est un mauvais moment pour demander aux propriétaires de prêter des chevaux alors qu’ils commencent à jouer des tournois, » précise le coach Willy Johnson. Pour la cohésion de l’équipe, comme d’habitude, il a pu compter sur Patrick Guerrand Hermès : « cet homme est hors du commun. Il est généreux, décidé, efficace, il a invité l’équipe dix jours dans son club au Maroc, début avril. On a pu jouer avec sa cavalerie et faire de vrais matches. » Dans son sillage, une série de capitaines aide à trouver des chevaux, des sponsors, des fonds et un partenariat officiel avec le groupe L’Oréal.
Sur les terrains voisins, les cavalières vont se battre pour la 1e fois pour le championnat d’Europe. L’équipe tourne autour d’une des meilleures joueuses mondiales, Caroline Anier (han5) avec Lea Siboni, Adèle Renauldon et Charlotte Garraud. Elles vont affronter six nations : Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, Irlande, Italie et France. Attention, si le polo se développe vite dans ce pays, nos adversaires ont commencé avant nous et elles sont très solides. Elles passent au polo avec une bonne expérience préalable de cavalière, elles arborent souvent un galop 6 ou 7, avec leur main plus douce elles pratiquent un jeu d’équipe vif, aérien et souple ... très agréable à regarder.
